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24 éléments trouvés pour «  »

  • ABDESLAM, ARCHITECTE DE LA CONNEXION MÉDITERRANÉENNE, CATALYSEUR DE LA COOPÉRATION AFRICAINE

    Cette semaine, nous mettons en lumière Abdeslam Sbatri, à la tête de l'Organisation des Jeunes Africains depuis 2008, qui partage sa vision pour l'accélération du développement en Afrique à travers l'OJA, une organisation qui compte 29 pays membres et plus de 8 200 adhérents. Engagé dans le dialogue inter-pays, la promotion culturelle, l'éducation des jeunes, et l'encouragement entrepreneurial, Abdeslam incarne la jeunesse africaine déterminée à créer des opportunités économiques sur le continent. Abdeslam est catégorique : sa participation à l'Académie des Talents méditerranéens a enrichi l'OJA, et le programme a joué un rôle crucial en lui offrant des perspectives et des conseils qui ont contribué à concrétiser cette initiative prometteuse. L’équipe de l’ATM a profité de la troisième retraite de l'Académie à Marseille, fin novembre 2023, pour faire le point sur ses talents émergents et mettre en lumière le parcours et les contributions de chacun, au détour de leur travail de réflexion collectif sur la communauté. L’évolution et les succès de plusieurs projets témoignent ainsi du rôle vital des talents méditerranéens dans la résolution des défis régionaux et globaux. Abdeslam nous raconte comment son parcours s'est enrichi grâce aux contacts établis avec des talents de l'Académie. Plus précisément, Abdeslam a initié une collaboration avec Nadjat dans le cadre d'un projet conjoint entre le Maroc et l'Algérie, axé sur les énergies renouvelables. Également, Abdeslam a tissé des liens avec Hend en Tunisie, visant à reproduire certains projets de son organisation dans le pays. Ces initiatives s'articulent autour de l'insertion socio-économique, ciblant à la fois la population migrante et locale. En parallèle, des échanges fructueux ont eu lieu avec Issa de Mauritanie, principalement axés sur le domaine de l'énergie. Originaire du Maroc, Abdeslam élargit désormais son champ d'action en développant des projets dans la région, en transcendant les considérations politiques. Il oriente ses initiatives en mettant l'accent sur la jeunesse, considérant cette dernière comme l'avenir. Son approche repose sur la conviction que l'unité prévaut sur la division, soulignant la nécessité d'une collaboration entre les jeunes, favorisant le partage, le dialogue et l'échange d'expériences. “La jeunesse a un rôle crucial à jouer en faisant entendre sa voix pour promouvoir le partage d'idées et d'expériences, contribuant ainsi à forger une identité commune africaine et méditerranéenne”, Abdeslam Sbatri. Retrouvez ici le portrait d'Abdeslam !

  • NADJAT & SHEMS WA TEBRID : ÉNERGIE SOLAIRE, INNOVATION ÉCOLOGIQUE, ET RECONNAISSANCE INTERNATIONALE

    Cette semaine, nous mettons en avant Nadjat Cheriguene, une architecte algérienne, qui a fait le choix singulier de retourner dans son pays après ses études en France. Son projet entrepreneurial familial, SHEMS WA TEBRID, repose sur une innovation visant à utiliser l'énergie solaire pour alimenter des systèmes frigorifiques, adressant ainsi des enjeux majeurs tels que l'insécurité alimentaire. Son statut de talent émergent au sein de l'Académie des Talents Méditerranéens témoigne de son impact significatif sur des problématiques sociétales cruciales. L’équipe de l’ATM a profité de la troisième retraite de l'Académie à Marseille, fin novembre 2023, pour faire le point sur ses talents émergents et mettre en lumière le parcours et les contributions de chacun, au détour de leur travail de réflexion collectif sur la communauté. L’évolution et les succès de plusieurs projets témoignent ainsi du rôle vital des talents méditerranéens dans la résolution des défis régionaux et globaux. "Depuis l'idée initiale en 2016 jusqu'à la reconnaissance mondiale actuelle, mon projet Shems Wa Tebrid, axé sur l'écoréalisation et l'écoconstruction, se distingue par son impact environnemental, remportant des prix tels que le premier prix Greentech et le 4ème prix Afrika Sipsa Innov’Award 2023.", Nadjat Cheriguene. Lauréate du Programme SwitchMed Algérie, qui vise à mettre en avant les projets écologiques, Nadjat a concrétisé un prototype dans le cadre de Shems Wa Tebrid, en privilégiant l'écoréalisation et l'écoconstruction. Ce choix assure une intégration complète du projet dans la sphère Green, propulsant ainsi cette initiative vers une reconnaissance internationale. Le projet a été choisi comme représentant algérien lors de la prochaine délégation interministérielle de l'Union européenne au sommet arabe des PME à Marrakech au début du mois de décembre. Un accomplissement majeur qui souligne l'impact environnemental, social et économique du projet Shems Wa Tebrid, en parfaite adéquation avec les critères de cette délégation interministérielle. Dans le cadre du deuxième programme, l'Algerian Startup Challenge, Nadjat a remporté le premier prix Greentech avec BNP Paribas El Djazaïr. Cette victoire confirme la position du projet comme étant le meilleur dans la catégorie des projets éco responsables, axés sur la réduction des émissions de CO2. Il est important de rappeler que l'idée du projet remonte à 2016, avec un système frigorifique solaire à 100%, produisant du froid en courant continu (12V-24V-48V) sans onduleur. Lors du dépôt du brevet, le projet est devenu le premier au monde à atteindre une puissance frigorifique alimentée directement en courant continu. Bien qu'une startup allemande adresse un défi similaire avec des groupes frigorifiques pour les camions, Shems Wa Tebrid se distingue par son impact environnemental, en particulier en termes d'émissions de CO2. Nadjat et son équipe aspirent maintenant à développer leur prototype en priorité. Pour ce faire, le projet recherche activement des financements. Actuellement, le projet a déjà obtenu une reconnaissance nationale à travers différents programmes, une reconnaissance méditerranéenne grâce à l'Académie des Talents Méditerranéens, une reconnaissance européenne grâce au programme SwitchMed, et même une reconnaissance africaine avec le 4ème prix, “Agriculture durable et biologique”, Afrika Sipsa Innov’Award 2023 ! La visibilité et la reconnaissance sont là, maintenant il est temps de passer à l'étape du financement et de concrétiser la création du prototype ! Retrouvez ici le portrait de Nadjat !

  • HEND & ALGAPAST, SUCCESS STORY MÉDITERRANÉENNE DES PLASTIQUES BIODÉGRADABLES DE L'INDUSTRIE 4.0

    Cette semaine, nous mettons en avant Hend Aouini, une doctorante en biologie marine qui, après des années de recherche, se lance dans l'entrepreneuriat. Son projet novateur vise à produire des plastiques biodégradables biosourcés à partir d'algues, impliquant les femmes des anciens pêcheurs du golfe de Tunis. Hend partage sa vision avec l'Académie des Talents Méditerranéens, qui soutient fièrement des initiatives à fort impact environnemental, social et économique. L’équipe de l’ATM a profité de la troisième retraite de l'Académie à Marseille, fin novembre 2023, pour faire le point sur ses talents émergents et mettre en lumière le parcours et les contributions de chacun, au détour de leur travail de réflexion collectif sur la communauté. L’évolution et les succès de plusieurs projets témoignent ainsi du rôle vital des talents méditerranéens dans la résolution des défis régionaux et globaux. "Algaplast, mon projet en industrie 4.0, s'ouvre à une reconnaissance internationale. En route pour la Suède, je recherche des partenariats en R&D, explorant des opportunités stratégiques pour maximiser le potentiel d'Algaplast.", Hend Aouini. Lauréate du prix régional MENA et élue meilleure startup disruptive dans le cadre du programme d'incubation Industry’Elle axé sur l'industrie 4.0, Hend a brillé avec son projet Algaplast. Ce programme, lancé en collaboration avec l'Union pour la Méditerranée (UpM) et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (UNIDO), a propulsé Hend vers une reconnaissance internationale. En tant que lauréate, Hend est conviée en Suède pour représenter l'entrepreneuriat 4.0, accompagnée d'un représentant du ministère des Finances de Tunisie et d'un incubateur tunisien. Ce séjour de trois jours prévu début décembre 2023 ouvre des perspectives de coopération entre les régions nord et sud. L'opportunité réside désormais dans l'établissement de partenariats entre les deux rives, en particulier avec la Suède, un marché ouvert affichant une forte demande pour l'industrie 4.0 et une sensibilité environnementale, similaire au projet novateur d'Hend. Cette reconnaissance représente une nouvelle étape dans l'exposition de l'innovation tunisienne. Algaplast, fruit d'une idéation soutenue par l'Académie des Talents Méditerranéens, est désormais en phase de prototypage, actuellement au stade du Proof of Concept (POC). Dès lors, Hend recherche activement des partenariats institutionnels du point de vue de la recherche et du développement (R&D). Hend avance avec détermination, accumulant des données de recherche, démontrant la viabilité de son projet, et travaillant sur la mise en place d'un brevet. Dans le domaine de la R&D, l'Europe jouit d'un haut niveau de développement, incitant Hend à envisager une implantation potentielle en France, en Finlande ou en Suède. Ces choix stratégiques permettront à Hend de tirer parti de son voyage de représentation pour enrichir son expérience. Les opportunités sont maintenant à portée de main, avec la valorisation du projet Algaplast au centre des préoccupations. Hend compte sur l'expertise des acteurs des deux rives pour maximiser le potentiel de cette initiative 4.0 prometteuse ! Retrouver ici le portrait d'Hend !

  • CHRONIQUE IMMERSIVE : TROIS JOURS AU SEIN DE L'ACADÉMIE DES TALENTS MÉDITERRANÉENS À MARSEILLE

    Du 26 au 28 novembre, huit membres de l'Académie des Talents Méditerranéens ont vécu une expérience inoubliable lors d'un rassemblement de trois jours à l'occasion d'EMERGING Valley. Ces retrouvailles ont été bien plus qu'un simple regroupement, elles ont été le catalyseur d'une synergie créative et d'un engagement renouvelé envers la mission commune pour la région Méditerranée. Le premier jour a été marqué par un travail approfondi sur le cadre de la communauté, avec une attention particulière portée à la finalisation de la raison d'être et du périmètre d'action de l'Académie. Nos talents ont uni leurs forces pour élaborer un plan d'action concret pour la communauté, identifiant les moyens nécessaires pour réaliser leurs ambitions communes. Une journée riche en réflexion, clôturée par un atelier Créativité & Communauté, donnant aux talents l'occasion d'explorer des idées innovantes pour renforcer les liens au sein de la communauté et favoriser la créativité collective. Le deuxième jour a été davantage axé sur la formation, avec un atelier de communication animé par une journaliste. Les talents ont ainsi appris à se présenter, puis à préparer et à répondre aux interviews, bénéficiant des conseils avisés de l’intervenante. L'après-midi a été dédiée à des jeux de rôle et des mises en situation, permettant aux participants de perfectionner leur posture et leurs compétences en matière de communication, notamment face à des journalistes. La journée du 27 s’est conclue par un cocktail de networking au Sofitel Vieux Port, organisé dans le cadre du Sommet EMERGING Valley. Ce moment a été l'occasion d'un partage profond et de connexions significatives entre les talents et la grande communauté EMERGING Valley, constituée d’entrepreneurs, de journalistes et d'acteurs publics et privés issus des deux rives de la Méditerranée, ouvrant ainsi sur l’extérieur les liens au sein de cette communauté inspirante. Enfin, le troisième jour a conduit nos talents au Sommet EMERGING Valley 2023, qui tenait sa 7ème édition à Thecamp (Aix-en-Provence), un lieu futuriste et préservé au cœur de la Provence, propice aux connexions et au réseautage. Trois ambassadeurs, Nadjat Cheriguene, Abdeslam Sbatri et Meriem Aouadi, ont participé à une Table ronde autour de l'Académie des Talents Méditerranéens, en tant que catalyseur d'idées pour une Méditerranée positive. La séquence a été honorée par la présence de personnalités éminentes, telles que Sarah Marniesse, Directrice du Campus AFD à l’initiative du programme de l’Académie des Talents, qui a ouvert la table ronde par ses mots inspirants. À ses côtés, plusieurs experts de l’entrepreneuriat à impact dans la région ont pu accompagner les témoignages des Talents, tels que Nora Aidouni, Chargée de Développement Afrique Nord de Bpifrance et Lina Brahim Bounab, fondatrice de Rafikni. Ces trois jours ont ainsi représenté pour les Talents bien plus qu'une simple réunion. Ils ont été le théâtre d'une collaboration passionnante, de moments d'apprentissage précieux et de connexions humaines authentiques. L'Académie des Talents Méditerranéens continue de s'élever, affirmant son rôle crucial en tant que moteur d'idées et d'actions positives pour la Méditerranée. Ces retrouvailles renforcent la dynamique persistante de cette communauté, ancrée dans une identité méditerranéenne partagée.

  • L’ACADÉMIE DES TALENTS MÉDITERRANÉENS REVIENT À MARSEILLE !

    AU PROGRAMME : TRAVAUX SUR LA COMMUNAUTÉ ET RENCONTRES AU SOMMET EMERGING VALLEY Six mois après la Retraite de Tunis qui devait marquer la fin de la première édition de l’Académie des talents méditerranéens, les membres de la cohorte ont décidé de se retrouver à Marseille à l’occasion de la fête de la Méditerranée et d’EMERGING Valley. Ces retrouvailles seront l’occasion pour les Talents présents de poursuivre leurs travaux et réflexions sur leurs communauté de leaders méditerranéens engagés, et de renforcer leurs capacité en tant que tels ! Au programme : deux jours de travail sur la Communauté avec le Campus de l’AFD, puis une occasion unique de représenter l’Académie lors EMERGING Valley où les Talents pourront rencontrer l’écosystème d’entrepreneurs à impact réunis pour l’occasion. La conclusion de la première édition du programme en mai 2023 a symbolisé le commencement d'une nouvelle ère pour les talents émergents de la Méditerranée. En célébration de la fête de la Méditerranée, ces talents se réunissent à Marseille pour renforcer les liens au sein de leur communauté. Huit d’entre eux ont pu faire le déplacement: Karim Brouri et Najat Cheriguene d’Algérie, Abdeslam Sbatri du Maroc, Aminetou Bilal et Issa Djimera de Mauritanie, et enfin Hend Aouini et Meriem Aouadi de Tunisie. Accompagnés par Kristalna Perrody, et Caroline Rozières, ils travailleront pendant deux jours sur la façon de renforcer leur communauté en dehors des limites du programme, et seront formés à l’art oratoire. Des compétences qui leur seront précieuses dans leur démarches professionnelles respectives. La conclusion de ces retrouvailles sera marquée par une session spécialement dédiée à l’Académie des Talents méditerranéens qui se tiendra le 28 novembre lors du sommet international EMERGING Valley à TheCamp. Dans une semaine se tiendra cet événement emblématique du territoire Aix-Marseille Provence qui réunit chaque année les écosystèmes entrepreneuriaux à impact d’Europe et d’Afrique. Au cœur de cet événement, le stage "Co Innovation Lab" se distinguera par une coloration particulière “Méditerranée” donnée à sa matinée, en l’honneur de la Journée internationale de la Méditerranée, pour laquelle EMERGING Valley 2023 a été officiellement labellisé par l’Union pour la Méditerranée. La présence de l'Académie des Talents Méditerranéens (ATM), une initiative novatrice portée par le Campus AFD et StartupBRICS sur ce stage- était ainsi toute indiquée pour donner la voix à une Méditerranée positive, jeune et entreprenante ! Cette académie s'impose comme le creuset d'idées nouvelles et le catalyseur d'un changement positif, façonnant ainsi une Méditerranée résiliente et dynamique. Préparez-vous à plonger dans un univers où l'innovation rencontre la passion pour construire ensemble l'avenir de la Méditerranée ! Au cœur de cette session, l'ATM mettra en lumière des talents émergents qui jouent un rôle essentiel dans la redéfinition du futur de la région méditerranéenne. Leur créativité et leur engagement envers le développement durable les positionnent comme des acteurs clés dans la transformation de nos deux rives. Cette présentation offre une occasion unique de découvrir comment l'académie est devenue un terreau fertile pour l'innovation, ainsi qu'un vecteur d'impact social positif. Le programme de l'ATM, conçu comme une initiative inédite, vise à réunir la jeunesse méditerranéenne entre 20 et 40 ans autour de projets porteurs d'une vision commune de la Méditerranée. Ce parcours, offrant un espace de rencontre, de réflexion, d'inspiration et d'action, accompagne les participants dans la définition et le déploiement de leurs projets tout en élargissant leur vision de la Méditerranée contemporaine. Le cursus académique du programme combine des temps de rencontre et de co-création en présentiel entre les deux rives de la Méditerranée, ainsi que des moments d'apprentissage collectifs et individuels en ligne. Cette approche hybride permet d'alterner les périodes d'enrichissement mutuel et de consolidation personnelle, offrant ainsi aux participants une expérience complète et diversifiée. La table ronde, animée par Christian Jekinnou, rassemblera nos talents Nadjat Cheriguene, co-fondatrice de SHEMS WA TEBRID, Abdeslam Sbatri, directeur général de l'Organisation des Jeunes Africains, et Meriem Aouadi, co-fondatrice de maft. Ensemble, ils partageront leurs expériences et leurs visions d'une Méditerranée transformée grâce aux projets qu'ils portent avec un impact significatif. Cette discussion sera enrichie par la participation de Nora Aidouni, Chargée de Développement Export - Afrique du Nord pour Bpifrance, qui apportera des perspectives sur le financement et l'accompagnement des projets méditerranéens à impact, ainsi que par celle de Lina Brahim Bounab, porteuse du projet Rafikni fi darkom, qui viendra partager son expérience en tant que bénéficiaire du programme Safir, une autre initiative dédiée à l’entrepreneuriat social en Méditerranée. Après un retour d'expérience sur l'ATM, nos talents exploreront les besoins et les outils de financement pour l'entrepreneuriat à impact méditerranéen, afin d’émettre des réflexions sur le devenir de la jeunesse méditerranéenne entrepreneuriale. Cette table ronde offre ainsi une occasion exceptionnelle de comprendre comment l'ATM et d'autres programmes contribuent à façonner une Méditerranée positive, tout en présentant les outils et bonnes pratiques nécessaires pour renforcer l'impact des jeunes entrepreneurs méditerranéens. Ensemble, les panélistes dresseront le portrait d'une jeunesse méditerranéenne optimiste et entreprenante, prête à relever les défis de la région avec créativité et détermination. Restez connectés sur les réseaux de l’Académie des Talents pour suivre les actualités des alumnis de la première promotion du programme, et rendez-vous le 28 novembre, à TheCamp, pour la 7ème édition du Sommet EMERGING Valley !

  • Communiqué de presse : Clôture de la première édition de l'académie des talents méditerranéens

    La Tunisie a accueilli pendant quatre jours les jeunes participants au programme de l’Académie des talents méditerranéens. Ce programme d’accompagnement inédit annoncé par le président Emmanuel Macron en février 2022 lors du Forum des mondes méditerranéens, est porté par l’AFD à travers son Campus et sa direction régionale Afrique du Nord, avec le soutien de la Direction interministérielle à la Méditerranée, et opéré par StartUpBRICS avec l’appui de nombreux partenaires. Pendant huit mois, ces 13 talents issus des deux rives de la Méditerranée ont suivi une formation intensive sur les nouveaux enjeux méditerranéens et sur la manière de se projeter dans une Méditerranée souhaitable à l’horizon 2040. Le lundi 15 mai s’est tenue la cérémonie de clôture du programme à la résidence de l’ambassadeur de France à Tunis en présence de la ministre conseillère à l’ambassade de France Fatène Benhabyles- Foeth, de la directrice du Campus AFD Sarah Marniesse, du directeur régional Afrique du nord de l’AFD Mathieu Vasseur, et les représentants de trois des partenaires, la délégation interministérielle à la Méditerranée, StartupBRICSet Minassa. Lors de cette cérémonie, les talents ont présenté leur vision de la méditerranée, ainsi que leurs projets individuels, en format « pitch ». « Les objectifs de cette académie sont de former autrement, de permettre à cette jeunesse des deux rives de se rencontrer, de s’inspirer, de retrouver ce désir d’agir ensembles et de faire grandir des projets porteurs de réinvention. En bref, l’académie propose des espaces de dialogues et des outils pour penser en intelligence collective », souligne Sarah Marniesse, directrice du Campus AFD. Hend Aouini, l’une des 13 talents témoigne de son expérience à l’Académie des talents méditerranéens : « au nom de tous les participants à cette première édition de l’ATM, nous remercions les organisateurs de nous avoir permis d’unir nos forces, à nous jeunes des deux rives, pour imaginer et partager notre vision et nos solutions pour la Méditerranée. Nous avons des craintes mais aussi beaucoup d’espoirs pour notre ‘"are Nostrum" et nous souhaitons continuer à nous engager et agir avec détermination : nous sommes et resterons les ambassadeurs d’une Méditerranée solidaire et durable. » Présentation de la cohorte : Karim Brouri, Algérie : entrepreneur, chercheur en management, ingénieur et catalyseur des écosystèmes de l'entrepreneuriat et de l'innovation, Karim Brouri est spécialisé dans le business développement. Il est investi dans le mentoring des jeunes talents & startupers algériens. Son projet : créer une plateforme web permettant de financer des nurseries de corail. Mohammed Ouchène, Algérie : responsable Oxfam et agronome de profession, Mohamed Ouchène est engagé pour la protection de l'environnement. Son projet : développer une unité de production de champignons comestibles en incorporant dans le substrat de culture les grignons d’olive, un déchet issu de la transformation de l’huile d’olive. Nadjat Cheriguene, Algérie : architecte spécialisée dans l'architecture durable et dans l'aménagement intérieur, Nadjat Cheriguene se consacre désormais au développement de sa startup SHEMS WA TEBRID. Son projet : élaborer des systèmes frigorifiques 100 % solaires produisant du froid positif ou négatif en courant continu et sans onduleur. Amine El Bouachi, Espagne : après des études en relations internationales, Amine El Bouachi travaille aujourd'hui au sein de la Commission espagnole d'aide aux réfugiés à Séville. Son projet : mettre en place un dispositif d'accompagnement des réfugiés pour faciliter leur insertion dans leur pays d'accueil et les soutenir dans leurs démarches administratives. Alexandre Munoz, France : enseignant et fonctionnaire territorial, Alexandre Munoz poursuit également un doctorat en management public. Son projet : la création et la structuration à Marseille d’un événement annuel et international dédié aux enjeux de la Ville durable et des ports en Méditerranée pour permettre échanges, rencontres et partage autour de problématiques communes. Camélia Barbachi, France : Camélia Barbachi est une créatrice de mode franco-tunisienne, engagée contre les effets néfastes de la fast fashion. Elle a fondé en 2020 une marque de prêt-à-porter qui souhaite célébrer le multiculturalisme à travers des pièces conçues de façon éthique entre la France et la Tunisie. Son projet : développer sa marque éthique et engagée entre les deux rives. Camilla Morelli, Italie : artisane et skipper, Camilla Morelli est fascinée par la mer depuis très jeune, et a développé une passion pour la voile et la navigation. Elle utilise son savoir-faire de couturière de voiles de bateaux pour créer de la maroquinerie issue de l'upcycling de ces matériaux. Son projet : développer sa marque et sensibiliser l'industrie navale à ses effets néfastes sur l'environnement. Saif-Eddine Laleej, Maroc : passionné par l'entrepreneuriat depuis son adolescence, Saif- Eddine Laleej a créé Zelij invente en 2018 une entreprise qui produit des briques pour le secteur du BTP à partir de déchets plastiques. Son projet : développer son entreprise, protéger le littoral de la pollution plastique et faciliter l'accès au logement aux populations vulnérables grâce à sa solution durable et économique Abdeslam Sbatri, Maroc : uissu du secteur bancaire, Adeslam Sbatri s'est engagé dans la vie associative en 2008 en créant l'Organisation des jeunes Africains. L'OJA vise à renforcer les liens de la jeunesse africaine et méditerranéenne, mais également à leur donner accès à des opportunités professionnelles. Son projet : permettre l'intégration des migrants au Maroc en offrant des formations sur le vivre ensemble et l'interculturalité. Aminetou Bilal, Mauritanie : présidente de l'ONG Selfie Mbalite qui promeut la protection de l'environnement et le développement écologique en Mauritanie, Aminetou Bilal a créé le programme « Mobilisation des jeunes autour de la pollution plastique marine ». Son projet : sensibiliser les lycéens vivant dans les villes côtières de Nouakchott et Nouadhibou aux dangers de la pollution plastique du littoral. Issa Djimera, Mauritanie : acteur engagé de la société civile auprès de la jeunesse et sur les questions d'insertion socioprofessionnelle, Issa Djimera est également chef d'entreprise. Son projet : développer l’installation de panneaux solaires photovoltaïques dans les communautés rurales non électrifiées. Une partie de ses bénéfices est reversée à des associations locales engagées dans la transition énergétique. Hend Aouini, Tunisie : docteure en halieutique, Hend Aouini souhaite lutter contre la pollution plastique des mers. Son projet : développer sa startup Alguaplast pour fabriquer du bioplastique biodégradable. Son innovation exploite les propriétés de macroalgues qui permettent au bioplastique de se désintégrer en moins d'un mois dans l'eau. Meriem Aouadi, Tunisie : program manager et marketing consultant depuis six ans, Meriem Aouadi a cofondé l'association tunisienne Pontalent, spécialisée dans le développement des projets à impact dans la mode. Son projet : le renforcement de la plateforme digitale des #Menacreatives Maft, qui oeuvre pour la représentation adéquate et la promotion des talents créatifs de Tunisie.

  • Retour sur la cérémonie de clôture de cette première édition du programme

    Après trois journées de formations, d’échanges et de découverte, nos Talents ont clôturé cette seconde retraite avec une séquence de restitution de leurs travaux qui s’est tenue à la Résidence de l’ambassadeur de France à Tunis. Un public composé de partenaires du programme, d'institutionnels, et de proches des Talents était invité à suivre ce temps fort du programme. Retour sur une journée riche en émotions. Lundi matin, les Académiciens ont suivi leurs dernières formations auprès de Kristalna et Caroline. Ensemble, ils ont finalisé leurs récits collectifs, ainsi que leurs pitchs. Après ces derniers ajustements, il était temps pour le groupe de revenir sur leur 8 mois de formations. L’un après l’autre, les Talents ont partagé avec le groupe leur expérience au sein du programme, et le chemin parcouru depuis octobre. Ce moment d’échange privilégié a été marqué par des témoignages poignants et des paroles optimistes de la part des Talents. “Après 20 ans à étudier la mer, j'ai enfin trouvé dans l’Académie des personnes qui me comprennent, et qui croient en mon projet.” Hend Aouini Après cette rétrospective, certains de nos Talents ont eu la chance d’être interviewés par Anne-Cécile Bras, journaliste RFI et hôte de l’émission “C’est pas du vent”. Ce sont Karim, Issa et Hend qui se sont pliés à l’exercice dans le cadre d’une première émission sur le thème de l'environnement. Vous pouvez retrouver l’émission ici. En fin de journée, Camélia, Camilla et Meriem ont également pu témoigner au micro d' Anne-Cécile Bras pour une émission dédiée à la mode durable en Méditerranée. Ces entretiens ont permis à nos Talents de donner une belle visibilité au programme ainsi qu'à leurs projets et leur vision collective de la Méditerranée. Cet épisode est disponible ici. En début d’après-midi, les Talents se sont rendus à la Résidence de l’Ambassadeur de France à Tunis où ils ont été accueillis par Madame Fatène Benhabyles-Foeth, chargée d’affaires. Là-bas un public composé de monsieur Francisco Javier Puig Suara, ambassadeur d’Espagne en Tunisie, de représentants de l’ambassade de France à Tunis, de l’Agence de l’AFD de Tunis, de la Direction Interministérielle à la Méditerranée, de partenaires de l’AFD, et d’invités issus de l’écosystème local, était invité à la présentation par la cohorte de leurs réalisations collectives et individuelles. La séquence était introduite par Caroline Rozières, chargée de mission régionale Afrique du Nord à l’AFD, Sarah Marniesse Responsable du Campus AFD, Emma Thibault, chargée de mission à la Délégation interministérielle à la Méditerranée [MEAE] et Julie Lanckriet-Goerig, Directrice des opérations chez StartupBRICS. Un film réalisé par Yesmine Abed a été projeté en guise d’expression artistique du travail mené par les Académiciens au cours de la retraite. Les discours d’ouverture ont ensuite laissé place à nos ambitieux porteurs de projets à impact. À travers des plaidoyers fédérateurs et des pitchs convaincants les Académiciens ont su partager avec cette assemblée leur vision commune d’une Méditerranée souhaitable et durable. Les Académiciens se sont succédé sur scène pour, chacun leur tour, présenter un extrait du récit collectif sur lequel ils ont travaillé tout au long de cette retraite mais aussi leur projet à impact qu’ils ont pu consolider tout au long du programme. C’est Alexandre Munoz, académicien marseillais qui avait été chargé par le groupe de faire une introduction générale de leurs travaux. Après sa prise de parole, le premier groupe de réflexion sur le thème de la protection de l’environnement est monté sur scène. Hend Aouini, académicienne tunisienne s’est attachée à remettre en contexte leurs différentes initiatives (changement climatique, raréfaction de l’eau, présence de plastiques dans les océans…) avant de présenter la sienne, ALGAPLAST, qui vise à fabriquer des bioplastiques à partir d’algues rouges récoltés par une coopérative de femmes. S’en sont suivies les présentations digitales d’Aminetou Bilal, de Saif Eddine Laleej, et de Nadjat Cheriguene respectivement porteurs des projets Mbalite, Zelij Invent et SHEMS WA TEBRID. Aminetou avec son ONG souhaite sensibiliser la jeunesse à la protection du littoral, Saif Eddine transforme les déchets plastiques en matériaux de construction, et Najat a inventé des systèmes frigorifiques qui fonctionnent à l’énergie solaire. Pour terminer cette séquence environnement, Issa Djimera, porteur du projet RIM ENERGY CONNECT dont l’ambition est d’électrifier les villages reculés de Mauritanie grâce à l’énergie solaire, et Karim Brouri avec sa startup AKOMA de compensation de carbone, ont présenté leurs solutions devant un public attentif et intéressé. L’industrie culturelle et créative était également au rendez-vous et formait le deuxième groupe de travail. Composé de Camilla Morelli, Camélia Barbachi et Meriem Aouadi, il a interpellé l’audience grâce à des concepts innovants autour de la mode durable. Camilla a présenté sa marque CAMOZ, qui transforme les vieilles voiles de bateaux en accessoires, Camélia a présenté la sienne, intitulée CHEZ NOUS, marque de prêt-à-porter éthique franco-tunisienne, et Meriem a expliqué le fonctionnement de sa plateforme de e-commerce MAFT, qui valorise et promeut les designers méditerranéens. Finalement, le groupe ayant travaillé sur la gouvernance en Méditerranée, et composé de Alexandre Munoz, Amine El Bouaichi, et Abdeslam Sbatri ont pris place. Après avoir rappelé l’importance de la mobilité des jeunes dans l'émergence d’une identité méditerranéenne, et de la coopération régionale devant les défis économiques et environnementaux auxquels est confrontée la région, Alexandre Munoz a présenté son projet de salon de la ville durable en Méditerranée à Marseille et Abdeslam Sbatri, celui de sa coopérative de gestion des déchets d’olive comme outil d’intégration des migrants au Maroc. C’est à Meriem Aouadi qu’est revenu le mot de la fin et qui a conclu cette séquence riche en idées, en solutions et en optimisme. Avant la remise de diplôme faite par madame Fatène Benhabyles-Foeth, chargée d’affaires, Sarah Marniesse, responsable du Campus AFD, Mathieu Vasseur, Directeur régional Afrique du Nord de l’AFD, Mathilde Schneider, Directrice de la communication de l’AFD et Emma Thibault, chargée de projet à la Direction interministérielle à la Méditerranée, les Académiciens ont pu présenter au public un jeu de société créé pendant la retraite avec l’aide de l’artiste Zeineb Ben Haouala au sein du village des projets qui accueillait également l’expression concrète de leurs projets individuels. Cette cérémonie fut un succès collectif lors de laquelle les porteurs de projet et invités ont pu partager une vision collective optimiste et durable de la Méditerranée. Ce temps fort marque la fin de cette première édition du programme et annonce de très belles perspectives pour les éditions à venir. Un grand merci à l’ensemble des partenaires du programme et aux Talents grâce à qui le projet d’une Académie a pu se concrétiser. Leur travail et engagement tout au long des huit mois intensifs de formations a révélé la créativité, l’innovation et la détermination d’une jeunesse méditerranéenne engagée. « Les objectifs de cette académie sont de former autrement, de permettre à cette jeunesse des 2 rives de se rencontrer, de s’inspirer, de retrouver ce désir d’agir ensembles et de faire grandir des projets porteurs de réinvention. En bref, l’académie propose des espaces de dialogues et des outils pour penser en intelligence collective » - Sarah Marniesse, responsable du #CampusAFD AFD - Agence Française de Développement « La DiMed Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a oeuvré au lancement de cette Académie qui incarne cette volonté de construire ensemble un avenir durable en Méditerranée … et c’est avec vos ambitions pour la Méditerranée que nous pourrons faire de cette académie une illustration de l’engagement et du dynamisme de la jeunesse méditerranéenne» Emma THIBAULT - Chargée de mission auprès de la Délégation interministérielle à la Méditerranée « Un programme itinérant, hybride. C’est ainsi qu’avec le #CampusAFD nous avons conçu ce programme ambitieux, un programme qui associe un accompagnement universitaire et un accompagnement projet … Un parcours hybride et itinérant qui a mené la cohorte de #Marseille à #Tunis ! » Julie Lanckriet-Goerig - directrice des opérations StartupBRICS

  • Retrouvons nos Talents à Tunis pour une semaine intense.

    En immersion au sein de la retraite, plongés au cœur de la Médina de Tunis ! « Je vous souhaite à toutes et tous la bienvenue, vous avez quatre jours intenses qui vous attendent : profitez-en ! Vous êtes en train de constituer un réseau et vous êtes nos ambassadeurs pour la Méditerranée… Nous sommes dans un endroit qui conjugue les défis mais surtout les solutions de la Méditerranée, et vous faites partie de ces solutions », Yazid Safir, Directeur de l’Agence française de développement en Tunisie. Pour cette première journée de Retraite de l’Académie des Talents méditerranéens, les Académiciens se sont donné rendez-vous à Minassa, l’incubateur de la scène culturelle et créative tunisienne, situé dans le centre historique de la ville, au cœur de la médina de Tunis. Après un discours de bienvenue prononcé par Yazid Safir, Directeur AFD Tunis autour d’un café d'accueil, c’est l’heure pour nos Talents d’entamer leur sprint de formation prévu tout au long du week-end. Ce vendredi, tout débute par un premier atelier de travail sur la vision collective de la Méditerranée, arborant les craintes, l’émerveillement, mais surtout les espoirs de nos talents pour leur région Méditerranée, animés par Kristalna Perrody, cheffe de projet pédagogique du Campus, qui supervise les formations et Caroline Rozières, chargée de mission régionale Afrique du Nord à l’AFD, sur la vision de la Méditerranée souhaitable. “Notre objectif aujourd’hui est d’atterrir sur la vision construite tous ensemble au long des huit mois du parcours” Kristalna Perrody, cheffe de projet pédagogique du Campus, qui supervise les formations. Par la suite, les Talents ont pu profiter d’un moment de convivialité autour d’une première expérience culturelle au restaurant traditionnel Fondouk El Attarine. Au programme de l'après-midi, introspection, observation et créativité avec l’illustratrice tunisienne Zeineb Ben Haoula, qui amène nos talents à reconsidérer leur visage, sa composition, mais aussi celui de leur voisin, via le dessin et le jeu. S'ensuit une session de travail collectif des plus denses, avec un premier temps de “ pitchs blancs”, tenus par nos Talents devant une assemblée d’entrepreneurs et d’experts de l’écosystème tunisien. Capter son auditoire, faire passer son message et bien sûr convaincre, le tout en 3 minutes chrono ! Voilà le défi qui attend notre cohorte lundi après-midi. Après cette très riche première journée, un peu de repos pour les Talents ! Afin de consolider davantage les liens au sein de la cohorte et de les encourager à prendre conscience de leur identité commune, les Talents ont été conviés pour un teambuilding culturel, lors d’un atelier culinaire en présence de la cheffe Amel Krarti, à Dar Ben Gacem, concluant cette première journée. Au menu : salades traditionnelles tunisiennes, doigts de fatma, riz djerbien, mais aussi crème traditionnelle ! Un beau temps d’échange et de partage conclu autour d’un chaleureux repas, où chacun des talents à également apporté les spécialités de sa région ! Les deux journées qui ont suivi ont été l’occasion pour les Académiciens de participer, encadré par les équipes pédagogiques du Campus, de StartupBRICS et de Minassa, à des temps d'inclusion, des ateliers de vision collective et des temps créatifs pour modéliser sous forme artistique leur vision méditerranéenne. Les Talents ont par la suite poursuivi leur formation via un atelier sur la communauté, avant de s’atteler à un perfectionnement de leurs pitchs pour la cérémonie de lundi qui s’annonce riche en émotions ! Ces trois premiers jours de formation intensifs ont été agrémentés de sorties de terrain dans Tunis en lien avec le cursus. Samedi après-midi, la cohorte a ainsi pris part à une déambulation culturelle et historique dans la Médina, autour du patrimoine artisanal tunisien. Des sorties de terrain inspirantes qui ont permis de mettre en perspective les cours académiques reçus en ligne en amont de la retraite, et de capitaliser sur la formation de ces derniers jours. Pour clôturer cette retraite, une journée intense s’annonce lundi pour les Talents. Au programme, un débriefing des 8 mois du programme et de l’avancement des projets, mais également des rencontres et échanges. En effet, les académiciens prendront part à différentes tables rondes, en présence de la journaliste Anne-Cécile Bras pour RFI, ainsi que pour Radio Grenouille. Mais c’est avant tout le moment tant attendu pour nos Talents, qui vont devoir exposer leurs projets devant tout un panel d’invités de marque, représentants de l’écosystème entrepreneurial, artistique et culturel tunisien, à la Résidence de l’Ambassadeur de France à Tunis. Un moment d’échanges et de rencontres inspirantes, dans un cadre majestueux et inspirant. L’Académie des Talents donnera ainsi une belle visibilité à nos porteurs de projet, qui, grâce au travail de 8 mois intensifs de formations, de réflexion et de projection, vont pouvoir présenter avec aisance et conviction leur vision positive, engagée et à impact de notre Mare Nostrum ! Une belle façon de clôturer cette première édition.

  • Deuxième retraite de l’Académie des talents Méditerranéens : co-construction d’une Mare Nostrum

    Huit mois après son lancement, l’Académie des Talents méditerranéens organise son événement conclusif. Après un temps de rencontre côté Rive Nord, en décembre dernier à Marseille, il sera l’occasion pour nos treize talents de se retrouver à Tunis, pour clôturer cette première édition de l’Académie. Venus des quatre coins de la Méditerranée, ils se donneront rendez-vous du 12 au 15 mai, côté Rive Sud, au cœur de la Médina historique tunisienne, pour une semaine de découverte et d’échanges. Cet événement, qui s’annonce riche en émotion, marquera la fin officielle de la première édition du programme porté par l’Agence Française de Développement et StartupBRICS. Second temps fort pour nos académiciens, cette retraite s’intégrera dans la promotion d’une nouvelle dimension d’engagement méditerranéen. Devant le besoin de forger une Mare Nostrum universelle, et de dessiner un avenir commun positif, le président de la République Emmanuel Macron annonçait en février 2022 le développement d’un programme d’accompagnement inédit se déployant au sein de l’écosystème méditerranéen. Dans la continuité de la retraite marseillaise, nos Talents seront conviés pour quatre jours intensifs d’activités. Entre découverte et inspiration, ils seront accompagnés lors de formations sur l’écosystème méditerranéen, participeront à des ateliers de cohésion, et partageront des temps forts d’échanges. Récits historiques et culturels seront au rendez-vous, pour une déambulation apprenante dans la Médina ! Les académiciens se feront également une joie de se mettre à pied d’œuvre lors d’un atelier culinaire, avant de succomber au charme de la Médina, qui s’annonce haut en couleur ! En réponse aux Objectifs de développement durable et pour forger ce “Nouveau monde Méditerranéen”, l’Académie a conçu un parcours hybride et itinérant, mêlant cursus académique, compétences du 21ème siècle et accompagnement-projet, en sélectionnant au sein de cette première cohorte 13 Talents de 7 pays du bassin méditerranéen. Si l’Académie met pour cette première édition l’accent sur les projets à impact en mer Méditerranée, le programme s’attelle à mettre en valeur d’autres thématiques, telles que la protection de l’environnement, ainsi que la valorisation des industries culturelles et créatives, tout aussi importantes pour le développement de l’espace méditerranéen. Par cette initiative, l’Académie se veut révélatrice d’une région dynamique et d’une jeunesse engagée et novatrice, dont elle aspire à amplifier sa croissance. A l’occasion de cette dernière journée de retraite à Tunis, les académiciens auront l’honneur de présenter leurs projets devant tout un panel d’invités de marque, représentants de l’écosystème entrepreneurial, artistique et culturel tunisien, depuis la Résidence de l’Ambassadeur de France à Tunis. Cette rencontre sera le fruit d’une année d’efforts concrets, leur permettant de partager un moment d’échange inédit entre acteurs et décideurs en Méditerranée. Enfin, ce temps fort est une aubaine pour nos jeunes porteurs de projets, leur donnant une belle visibilité après un travail intensif nourri de développement personnel et professionnel dans leur vision de l’espace méditerranéen.

  • Episode 13 : Saif Eddine Laalej - un entrepreneur social dans l’âme

    Pour ce treizième épisode de notre série de portraits, nous rencontrons Saif Eddine Laalej. Saif Eddine a 25 ans, et avec lui nous avons parlé de sa passion pour les inventions à impact et de son parcours d’entrepreneur entamé très jeune. Dès l’âge de 13 ans, il crée une solution à destination des écoliers et dépose pour celle-ci son premier brevet d’invention. Cette expérience marque le commencement d’un parcours semé d'inventions à impact, de projets entrepreneuriaux et d’une recherche constante d’innover. Accompagné par une équipe de jeunes passionnés, Saif Eddine se consacre désormais à rendre ses inventions durables, accessibles au plus grand nombre et génératrices d’impact environnemental ! Profondément indigné par les quantités de déchets plastiques déversées dans certains villages du Maroc, son équipe et lui sont décidés à transformer un scandale écologique et sanitaire, en opportunités économiques et environnementales. À partir de déchets plastiques, Saif Eddine crée aujourd'hui des briques de construction destinées au secteur du bâtiment. Et malgré les doutes exprimés par son entourage et les difficultés techniques, son projet est en pleine expansion ! C’est dans ce contexte de passage à l’échelle que Saif a rejoint l’Académie. Séduit par l’approche méditerranéenne du programme, Saif y a trouvé des pairs capables de le soutenir, des intervenants en mesure de le guider dans sa stratégie de développement, et des connaissances sur la région qui lui permettent aujourd’hui d'envisager son expansion entre les deux rives. Un inventeur en herbe Dès l’âge de 13 ans, Saif Eddine rejoint le club scientifique de son école dans lequel il y découvre le monde entrepreneurial et la manière dont les technologies peuvent répondre à des problématiques sociétales. Autour de lui, il se rend compte qu’il en existe une de taille : le poids des cartables des collégiens. Il décide alors de créer un système de pesage qui identifie le poids maximal qu’un enfant peut porter sur son dos. À 14 ans, il dépose son premier brevet d’invention pour cette solution. Saif Eddine est alors le plus jeune Marocain détenteur d’un brevet et se découvre une véritable passion pour l’innovation à impact sociétal. “Je suis devenu le plus jeune marocain dépositaire d’un brevet d’invention. “ Il suit de nombreux programmes pour jeunes entrepreneurs pendant sa scolarité, et finit par rejoindre Enactus à l’université de Tanger. La rencontre de ce réseau d'entrepreneurs l’invite à changer de regard vis-à-vis de ces inventions. Il découvre que ces créations peuvent être exploitées de manière durable et leur impact, gagner en amplitude. Réinventer le traitement du plastique En visite de terrain avec ses camarades de promo, Saif Eddine se retrouve nez à nez avec la triste réalité du traitement des déchets plastiques dans la région de Tanger. Les villages alentours sont les décharges de la grande ville et se retrouvent sous des amoncellements de détritus. Si les habitants voient dans la collecte et la revente du plastique, une manne économique, ils ne souffrent pas moins de cette pollution et d’une grande précarité. À la même époque se tient au Maroc la COP 22, lors de laquelle le royaume lance le programme Zéro Plastique avec comme ambition de bannir les sacs plastiques. Saif Eddine salue l’initiative mais y voit une incompréhension du véritable problème de cette pollution. Car la majorité des déchets ne sont pas les sacs, mais l’ensemble des biens de consommation produits dans cette matière. Et pour ceux-là, la seule manière de les recycler, c’est le downcycling; c’est-à-dire, de transformer du plastique en plastique. Saif Eddine, accompagné de Houda, Younes, Samah, Jad et Salma, décident alors d’inventer une solution durable à ce problème sociétal, global. Étant donné que le plastique a une durée de vie extrêmement longue (jusqu'à 400 ans !), pourquoi ne pas tirer profit de cette qualité ? C’est décidé, ils feront du plastique, des briques de construction ! Développement : les aléas du succès Commence alors la concrétisation du projet. En 2016, l’idée est consolidée, et c’est en 2018 que leur prototype devient fonctionnel. Contre toute attente, le projet bénéficie soudainement d’un grand intérêt de la part de la presse nationale et internationale. Il se retrouve dans des magazines aux Etats-Unis, en France et même aux Philippines ! Survient alors ce que tout entrepreneur rêverait de voir se produire : leur carnet de commandes explose. Les gens adorent le projet et veulent recevoir des briques. Mais ce qui pourrait ressembler à un premier succès se révèle être un échec cuisant pour Saif et son équipe. Incapables de produire plus de 100 m² de brique par jour, ils se retrouvent dans l’impossibilité d’honorer leurs commandes. C’est la douche froide. “Au tout début du projet, personne ne croyait en nous. On nous prenait pour des fous !” Ils décident alors d’investir tout ce qu’ils peuvent dans la construction d’une unité de production adaptée. Après s'être installés dans un petit atelier à Tanger grâce à un financement de 3000 euros, ils décident en 2019 de partir à la recherche de financements plus conséquents. Les besoins sont clairs, il leur faut 500 000 euros. Là encore, l’équipe se heurte à un problème d’ampleur. Il n’existe pas de green investment au Maroc et personne ne veut investir dans leur projet. Ils sont contraints de se rapprocher des Émirats Arabes Unis, de Dubaï et de l’Arabie Saoudite où les financeurs sont conquis, mais où ces derniers se trouvent dans l’impossibilité d'investir directement au Maroc. La seule solution est pour Saif de délocaliser sa solution au Moyen-Orient. Attaché au Maroc et devant les contraintes climatiques et techniques d’une telle relocalisation, il renonce. C’est finalement avec une enveloppe de 150 000 euros que Saif construit son usine à Meknes. En 2020, ils ouvrent enfin leur atelier. La production et la commercialisation sont lancées. Rapidement, ils passent de 15 000 briques produites par mois à 25 000. Allier convictions environnementales et contraintes logistiques En 2022, se pose la question du coût logistique des déchets plastiques. C’est cette problématique qui pousse Saif Eddine à candidater à l’Académie des Talents méditerranéens. Avec une une unité de production éloignée des décharges, les coûts de la matière première, le transport de celle-ci, l'empreinte carbone d’une solution qui se veut fondamentalement écologique devenait trop importante. “Le transport des matières premières a drastiquement augmenté notre empreinte écologique, nous positionnant en porte-à-faux avec notre ambition environnementale originale. “ Pour corriger cette incohérence, Saif et son équipe doivent délocaliser leur usine, ou du moins, leur processus de transformation. Une nouvelle idée naît alors : la construction d'unités de production de 28m² qui pourraient être installées dans les collectivités de chiffonniers, prêt des décharges, des villes etc… Aujourd’hui, le projet consiste à implanter 4 unités d’ici 2023. Une levée de fonds est également prévue. L’Académie, un terrain d’expérimentation Avec l’Académie, Saif a trouvé un environnement propice pour tester son projet d’unité mobile. Les expertises complémentaires de ses collègues, l’expérience des intervenants, l’ouverture d’esprit encouragée par les professeurs, lui ont permis de repositionner son projet dans une démarche méditerranéenne. La rencontre des représentants de pays voisins touchés par les mêmes problématiques l'a également encouragé à envisager l’ exportation de sa solution dans la région. Le cursus lui a permis de changer de regard sur cet espace commun : aujourd’hui Saif Eddine encourage ses pairs entrepreneurs du Maroc, à faire leurs études de marché et leur recherche de financement en Méditerranée, avant de se tourner vers le Moyen-Orient. “C’est très rare pour un entrepreneur marocain d’envisager la Méditerranée comme un marché potentiel. Habituellement, on s’adresse au Moyen-Orient. Avec l’Académie, j’ai complètement revu ce raisonnement !” La rencontre des autres Talents à Marseille, lors de la retraite nord du programme, a révélé un dynamisme et une cohésion de groupe innée. Entre collaboration, bienveillance et inspiration, Saif Eddine est reparti des idées plein la tête. Si la clôture du programme approche désormais, Saif Eddine est convaincue que Tunis ne sera pas la dernière occasion pour la cohorte de se voir, car lui a bien l’intention de venir installer ses unités de production sur les rives de la Méditerranée.

  • Episode 12 : Alexandre Munoz - faire de Marseille, la ville durable méditerranéenne

    Nous continuons notre série de portraits avec Alexandre Munoz, spécialiste économique de l’espace méditerranéen et véritable amoureux d’ Aix-Marseille-Provence. Originaire de la région, il décide de s’y réinstaller après plusieurs expériences professionnelles en tant qu’expert en attractivité économique à l’étranger. Une fois de retour en France, il réalise qu’il manque à Marseille un événement international annuel lors duquel la ville durable méditerranéenne serait célébrée. Dans une logique de bloc euroméditerranéen, des représentants des pouvoirs publics des deux rives, des chercheurs, des entreprises, des bailleurs de fonds, des startups pourraient s’y rencontrer pour affirmer et réinventer le modèle de la région. Créer de la visibilité, des opportunités économiques et un rayonnement international à la ville de Marseille, voilà le projet d’Alexandre. C’est avec l’intention d’entamer l’organisation de cet événement qu’il a décidé de postuler à l’Académie. Particulièrement intrigué par son approche méditerranéenne, il y a trouvé de quoi consolider son idée et ses ambitions. Rencontre. Bonjour Alexandre, pourrais-tu te présenter toi et ton projet pour les personnes qui ne te connaissent pas ? Je m’appelle Alexandre, j’ai 38 ans, je suis né et j’ai grandi au sein de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Étudiant à SciencesPo Aix, je me suis d’abord spécialisé en Affaires Internationales des Entreprises, puis dans le secteur des coopérations et relations économiques au sein de l’espace méditerranéen et du Moyen-Orient. Aujourd’hui je suis doctorant sur l’attractivité économique territoriale, et fonctionnaire territorial à la métropole Aix-Marseille-Provence. Cette appétence pour le territoire s’est imposée à la suite de stages réalisés à la ville de Marseille et chez Euroméditerranée, en lien avec des acteurs comme ANIMA et le FEMISE (réseaux euroméditerranéens), mais également après mes expériences professionnelles réalisées à l’étranger. J’ai en effet décroché mon premier poste en tant qu’attaché économique de France en Arabie Saoudite. Deux ans après, j’ai été recruté par le gouvernement des Emirats Arabes Unis pour, là-encore, travailler sur l’attractivité territoriale des zones franches à Ras al Khaïmah (à 40 km au nord de Dubaï). À l’époque, notre mission était de générer de l’attractivité pour ces espaces, auprès d'entreprises européennes. Après mon escapade orientale, j’ai rejoint les équipes dédiées à la coopération économique autour du Centre pour l’Intégration Méditerranéen (CMI) à Marseille, en 2011. Là-bas, j’ai contribué à la conception et la mise en œuvre d’une étude à destination des jeunes méditerranéens sur leurs attentes, et sur leur insertion sociale. Nous étions alors au lendemain des Printemps arabe. Avec l’aide d’une économiste-statisticienne de l’INSEE, nous avons conçu un questionnaire et mené des entretiens auprès de 1000 jeunes étudiants de la région de Marrakech et de l’Atlas. Par la suite, j’ai repris la route du Moyen-Orient et je me suis installé à Dubaï pour de nouveau me consacrer à l’attractivité économique des zones franches. Mais en 2016, j’ai décidé de revenir en France. Depuis, je travaille pour la Métropole Aix-Marseille-Provence, où nous œuvrons pour placer le territoire en tant que en hub euroméditerranéen. Marseille, en tant que deuxième ville de France, et historiquement tournée vers la Méditerranée, a le potentiel de se placer comme leader de la région sur les questions relatives aux villes méditerranéennes, particulièrement dans un contexte de changement climatique et d’adaptation écologique. “Dans un contexte méditerranéen, il manquait un événement sur la ville durable en Méditerranée, ses enjeux, sa construction, ses solutions”. Peux-tu revenir sur les origines de ton projet? Comment est née ton idée ? En travaillant au Moyen-Orient dans le design des stratégies et sur des missions opérationnelles. À Dubaï - hub portuaire, et aéroportuaire, extrêmement important -, la ville se place au carrefour des grands marchés mondiaux, et accueille de grands événements où sont rassemblés des décideurs économiques. J’ai donc connu cette mission de prospection sur le terrain. Au sein de la Métropole, je continue ces stratégies d’événements, en allant à la rencontre d’entreprises à Paris, mais également à Las Vegas lors du Consumer Electronic Show. Avec cette expertise, je me suis rendu compte qu’il manquait à Marseille, une ville qui se veut être hub méditerranéen, un événement annuel. “Avec un événement phare clairement identifié, c’est le territoire lui-même qui devient incontournable.” En 2021, la métropole d’Aix-Marseille a été retenue comme “Démonstrateur de la Ville Durable” dans le cadre de la stratégie France 2030. L’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Démonstrateurs de la ville durable » visait la création d’un réseau national de démonstrateurs, à l’échelle d’îlots ou de quartiers, illustrant la diversité des enjeux de transition écologique et de développement durable des espaces urbains français. Il nous fallait donc proposer un modèle de renouvellement urbain: résidence climatique, matériaux durables, végétalisation de la voirie, aménagement par rapport au climat méditerranéen, nouvelles solutions d’irrigation, création de mixité verticale et résidentielle. À Marseille, ce sont 21 programmes sur l’ensemble du territoire Aix-Marseille qui ont été lancés, pour un montant de trois milliards d’euros d’investissement sur les 10 ans à venir. L’opération s'insérait également dans une optique de renouvellement urbain euroméditerranée. Grâce à ce Démonstrateur, j’estime que le territoire d’Aix-Marseille a la capacité d’accueillir un événement sur les questions de l’aménagement de la ville durable lors duquel tous les opérateurs méditerranéens, les aménageurs, les chercheurs, les promoteurs, les investisseurs, seraient réunis. Mais au-delà d’être une ville durable, Marseille est également une ville côtière. En tant que telle, elle présente des particularités en termes de topologie urbaine, de changement climatique, d’activité économique, de qualité de vie, et de résilience écologique qui soulèvent encore d’autres défis. La question portuaire doit donc faire partie intégrante du projet. Avec le programme, tu as pu suivre des cours en ligne sur les enjeux de la région, mais aussi suivre des coaching pour ton projet. Comment l’Académie a-t-elle influencé ton projet? Les travaux avec Martin Serralta sur la raison d'être m’ont montré qu’il était nécessaire que je fasse une distinction entre la motivation et l'objectif de mon projet. En essayant de faire la synthèse de deux objectifs distincts, le produit ne pouvait pas aboutir. Mon projet avait-il comme ambition de renforcer l’attractivité de Marseille, ou de promouvoir la ville durable en Méditerranée ? Avec l’aide de Martin, j’ai réalisé que mon projet était fondé sur Marseille, et non sur la ville durable. Cette précision a marqué un tournant dans l’élaboration de mon projet. “La raison d’être de mon projet c’est cette volonté de créer un événement phare à Marseille, dans une logique euroméditerranée.” Avec le coach de Minassa, Yassine Abrous, j’ai pu déterminer l’atout différentiel du territoire par rapport à d’autres. Par exemple, la connectivité de Marseille. Avec quatorze câbles numériques sous-marins, la ville se positionne dans les cinq territoires les plus connectés au niveau mondial. Un autre enjeu soulevé par la connectivité, c’est l’empreinte écologique de celle-ci. L’interface ville-port par l’adaptabilité écologique et économique est un sujet à creuser en termes d’événements, et ainsi espérer positionner Marseille dans un secteur de niche. Pourquoi as-tu décidé de candidater à ce programme? Quel a été l’élément qui t’a séduit dans l’Académie? De par mes études, stages et expériences professionnelles, j’ai toujours baigné dans cette logique de coopération méditerranéenne dans laquelle je crois profondément. Je suis très réaliste sur le fait qu’il n’y aura pas de mondialisation utopiste et positive pour tout le monde, avec des flux et des échanges qui se régulent automatiquement. Je pense plutôt que nous verrons émerger des blocs régionaux. Dès lors, tout ce qui encourage une telle coopération régionale à l’échelle méditerranéenne, comme le fait l’Académie des Talents, ou l’AFD et StartupBRICS, est pertinent pour ma part. Selon ton expérience personnelle, et au vue de ta participation à l’Académie, dirais-tu qu’il existe une identité méditerranéenne ? Oui, elle existe et elle est partagée. Mais il existe encore une fracture nord - sud, avec un nord beaucoup plus privilégié en termes de niveau de vie, d’opportunités économiques, et de protection sociale. Prenons le Covid par exemple: la pandémie n'a pas été vécue de la même manière. Au Nord, nous avons pu bénéficier d’ États plus riches et plus interventionnistes qu’au Sud. Ces différences sont évidemment palpables au sein de la cohorte. Les Talents du Sud se retrouvent derrière certains enjeux dans lesquels les Talents du Nord ne se s’identifient pas. Malgré cela, je crois en une identité méditerranéenne. Je pense que si les jeunesses européennes dans les années 50-60, ont pu se construire un corpus partagé, et créer une identité européenne, c’est parce qu’il y a eu des programmes comme Erasmus. Il faut adopter une stratégie similaire pour la région méditerranéenne en encourageant la mobilité en Méditerranée, et entre étudiants par exemple. Il faut assumer de financer des bourses, d’accorder des visas… C’est seulement ainsi que nous pourrons favoriser la consolidation d’un espace euroméditerranéen par sa jeunesse. Nous nous approchons de la fin du programme, comment envisages-tu la suite? J’espère que le groupe restera en contact et que nous pourrons créer une communauté à laquelle puissent d’identifier d’autres porteurs de projet méditerranéens. Il faudrait que les différentes cohortes entrent en contact et s'entraident afin que cette belle initiative perdure dans le temps. Malheureusement, la Méditerranée a trop souvent souffert d’initiatives ponctuelles que les pouvoirs publics ont abandonné. Bravo à l’AFD et à son Campus d’avoir pu lancer ce programme. L’enjeu désormais est d’assurer sa survie, et pour cela il faut que l'État français s'engage à financer sur le long-terme ce genre d’initiative. Cela pourrait se faire à travers le Centre pour l’Intégration Méditerranéen, de l’Union pour la Méditerranée, ou en collaboration avec les pays membres, ou les collectivités territoriales! Il faut voir l’Académie comme une étape dans le parcours des Talents et espérer que nous puissions nous retrouver dans quelques années au sein d'événements comme EMERGING Valley ou EMERGING Méditerranée. J’ai hâte d’être à Tunis, en présentiel avec tout le monde.

  • Episode 11 : Aminetou Bilal - porte-parole de la jeunesse mauritanienne

    Pour ce onzième épisode de notre série de portraits, nous rencontrons Aminetou Bilal, de Mauritanie. Aminetou s’est vu propulser sur la scène nationale mauritanienne grâce au buzz médiatique généré par le hashtag qu’elle avait créé pour dénoncer l'insalubrité des rues de Nouakchott. Cette mise en lumière de son combat contre la pollution lui a ouvert les portes de nombreux programmes de leaderships, et de nombreuses opportunités professionnelles! Elle est désormais en mesure de faire résonner la voix de la jeunesse mauritanienne sur la scène internationale lors de rencontres inter-étatiques, comme la COP 27 en novembre dernier, et de poursuivre ainsi son combat pour l’environnement. C’est dans ce contexte qu’Aminetou a décidé de postuler au programme de l’Académie des Talents méditerranéens. Attachée à rester auprès d’acteurs du terrain, elle a décidé de donner un nouveau souffle à son ONG Selfie Mbalite à travers la mise en place d’un nouveau projet alliant réseaux sociaux et protection du littoral. Aminetou nous retrace son parcours. Parcours: de géologue à militante écologiste Aminetou vient de Nouakchott, en Mauritanie. Elle y a grandi avant de partir au Maroc, à Marrakech pour ses études supérieures en géologie. Mais très rapidement, elle s'éloigne de ce parcours scientifique pour se consacrer à un travail de sensibilisation et de plaidoyer. En 2017, lassée de voir les amoncellement d’ordures dans les rues de la capitale, elle décide de lancer le hashtag #Selfiembalite (mbalite qui veut dire déchets en langues locales en Mauritanie) et de poster sur Facebook des photos d’elle avec devant ces déchets. En une semaine, sa campagne devient virale. Des centaines de personnes utilisent le hashtag, les chaînes d’information de Mauritanie et de l’étranger s’emparent du sujet. Voilà sa carrière de porte-parole lancée. “ En 2017, j’ai lancé un hashtag qui est devenu virale #selfiembalite. Les gens ont commencé à se prendre en photo devant des poubelles et des ordures. Ce buzz montre à quel point la sensibilisation via les réseaux sociaux est efficace!” Avec cette visibilité accrue et cette démonstration d’intérêt pour la lutte contre la pollution, Aminetou décide de créer son ONG, du même nom, Selfie Mbalite. Forte de son expérience en association environnementale, et son attachement à l’Objectif de Développement Durable 14 (protection des océans), elle y réunit des bénévoles pour des actions de nettoyage des plages et des campagnes d’information auprès d’écoliers et de lycéens. Un engagement continu Sa notoriété acquise par sa campagne, ainsi que le travail constant de son ONG, la propulsent sur la scène internationale. Elle participe ainsi aux programmes de leadership de renom que sont le Mandela Washington Fellowship, ou Les Jeunes leaders africains de la Fondation Obama. Ces deux programmes lui ont ensuite ouvert les portes de réseaux de jeunes activistes. Elle a ainsi pu rejoindre le réseau des Jeunes G5 Sahel, ou le One Young World. “Je dois mon ascension à mon engagement continu et constant dans la société civile.” Ses différents programmes et réseaux l’ont également amené à occuper des postes à responsabilités dans la fonction publique: en 2018 elle rejoint le Premier conseil de la jeunesse de l’Union Africaine où elle y travaille pendant près de deux ans à la représentation des jeunes à l’échelle continentale, et en 2020 elle entre au cabinet de la Ministre de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille . C’est aussi au contact de jeunes leaders issus d’autres pays qu’elle a eu l'occasion de co-rédigé le sixième Global Environmental Outlook (GEO6): Jeunesse africaine du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, et de We have a dream, 201 countries, 201 dreams with Sustainable development goals, une initiative d’anciens participants du One Young World Summit et publié au Japon en juin 2021. L’engagement constant d’Aminetou pour la jeunesse mauritanienne, et la protection de l'environnement l’ont inscrite au classement des “100 jeunes africains les plus influents en 2019 et en 2020, et à celui des “ 110 femmes africaines les plus remarquables” en 2022. Notoriété et activisme De par ses différentes réalisations, Aminetou déplore ne pas être aussi présente qu’auparavant dans les activités quotidiennes de son ONG. Elle peut néanmoins compter sur une équipe de bénévoles et d’ambassadeurs qui mènent à bien leurs différentes actions. Dernièrement, ils ont assuré la coordination de deux programmes de sensibilisation auprès des jeunes, financés par le département d’Etat Américain et le Royaume-Uni. Mais malgré la distance, Aminetou reste active dans l’organisme ! Elle a d’ailleurs rejoint l’Académie des Talents méditerranéens pour accélérer le développement d’un nouveau projet au sein de l’ONG. Elle souhaiterait mobiliser de jeunes influenceurs mauritaniens et utiliser leur notoriété pour faire de la sensibilisation à la protection du littoral dans les villes de Nouakchott et Nouadhibou. Le travail mené à Marseille, dans le cadre de la première retraite de l’Académie, en présence de Martin Serralta et des autres Académiciens l’a aidé à consolider son projet qui pourrait toucher jusqu’à 2500 jeunes! Rencontres et inspirations La retraite de Marseille c’est le temps fort de l’Académie qu’Aminetou a particulièrement apprécié. Malgré son intérêt pour les masterclass en ligne, la rencontre en physique de Marseille l’a davantage inspirée. Elle a trouvé dans les projets de ses camarades des idées et des points communs qui lui ont permis d’imaginer son projet autrement. L’ouverture d’esprit du groupe et les nombreux échanges étaient propices à cette co-construction. “Malgré la différence de nos projets, nous partageons de nombreux points communs. Nous avons très rapidement et facilement tisser des liens amicaux durables.” Alors que le programme touche désormais à sa fin, Aminetou espère que le groupe laissera place à un réseau de méditerranéens engagés qui resteront en contact et qui continueront à s’entre-aider. “Je suis reconnaissante d’avoir pu rencontrer des jeunes issus des deux rives de la Méditerranée, et d’avoir pu apprendre à nous connaître.”

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